J’ai toujours su au plus profond de moi que j’avais envie d’écrire, de raconter des histoires.

Traduire des émotions intérieures en mots, parcourir le monde pour partager aux autres toute sa beauté.

J’ai toujours vibré d’aventures aussi. Animée par une irrépressible envie de découvrir, de tout explorer.  Vous m’avez suivie il y a quelques années à travers mes écrits, à naviguer de villes en villes, partir vivre à l’étranger, traverser les continents. Vous m’avez écouté vous narrer mes galères, parler de ces bonnes adresses que je pouvais dégoter, de toutes ces personnes rencontrées, parfois pour une heure, parfois pour une vie…

Des années à écrire des articles, à compiler des mémoires de voyages, et puis, le vide. Un arrêt franc, précis. Des soirées entières avec un verre de vin rouge, face à l’ordinateur, sans savoir comment revenir.

Du jour au lendemain je ne me suis plus retrouvée. Génération tour du monde. Parler de ses voyages sur un blog n’était plus si nouveau. Instagram a changé la donne.

J’avais l’impression de ne plus rien apporter d’original. Surtout, je ne me sentais plus à la hauteur. L’écrit ne suffisait plus, il fallait se démarquer par l’image, se mettre en scène, publier des photos très avantageuses de soi, et rendre les paysages incroyables. Poster des clichés spectaculaires, trier des milliers de fichiers sur son disque dur, investir dans du matériel, entrer dans des stratégies digitales pour espérer avoir encore plus de visibilité. Mes photos me semblaient fades. Les autres ne me suivaient que pour être suivis en retour. Cela n’était pas moi.

Je me suis sentie noyée.

La raison de mon silence.

Retrouver l’envie de partager, sans renoncer à profiter du réel, de l’instant.

Peut-être la raison de mon retour.

Immortaliser quelques souvenirs et sourire encore, en donnant du sens aux mots.

Hier, c’est ce qui m’est apparu comme une évidence, alors que je quittais Barcelone, avec pour seul souvenir du périple l’unique photo d’un palmier… Un palmier qui me rappellera longtemps le bonheur de cette fin septembre. La sangria en terrasse et le soleil orangé sur ma peau.

Des projets plein la tête, des milliers de sujets sur lesquels j’ai envie de m’exprimer.

Cela prendra du temps avant de pouvoir vous les partager, mais cela n’est pas grave. Cela va être chouette.

Cette certitude ne me rend pas moins impatiente.

J’ai envie de retrouver ce qui m’animait, écrire et voyager.

Et, après tout, n’est-ce pas vers cela que je devrais penser orienter ma carrière ?

PS : je suis de retour !

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